Don et Contre-Don place le travailleur social devant une alternative délicate. Sans réciprocité dans l'échange, il est vain de faire passer un message à une personne vulnérable. le don appelle le contre don, sous peine de créer de la dette. Dans la mise en œuvre de la réciprocité c'est au contraire du lien qui est créé. Selon Fustier, le travail social, formaté par la norme salariale, installe l'aide sociale dans l'assistanat. Le travail social ouvert à la dynamique du don replace l'action sociale dans le dépassement du temps. Le professionnel donne quelque chose de plus, quelque chose de personnel. Il ne se cantonne pas aux limites de son contrat de travail... soit l'on reste dans les frontières rassurantes d'une action sociale traditionnelle et timorée, soit l'on s'implique davantage et il faut admettre la réciprocité du don.